Maman, ceci est ma confession. Ces non-dits sont une enclume attachée à mon pied qui m’entraîne dans les abysses. Je n’ai jamais trouvé le courage de t’en parler. Tu as toujours été si froide, distante, insensible à mes yeux. Toutes ces années d’enfance où tu ne m’as jamais complimentée, encouragée, ni même consolée, en un mot « aimée », m’ont marqué au fer rouge au plus profond de ma chair. Ce sentiment d’indifférence et parfois même de dédain, je l’ai avalé comme un poison à libération prolongée. Je suis ici aujourd’hui pour te dire que j’ai compris. Tu n’étais tout simplement pas en capacité d’exprimer l’amour dont tu avais été toi-même privée. Toute ton enfance on t’a fait croire que tu n’en étais pas digne. Ta vie était une prison et tes silences des cris de souffrance. J’ai mis du temps à le comprendre et surtout à l’accepter. Je ne viendrai plus sur ta tombe. Je n’en ai plus besoin. Par cette lettre je me délivre de mon passé. Repose en paix maman. Ta fille qui te pardonne.
Confessions d'une aliénée Lundi 15 Février 2000 et quelques printemps... J'avoue. Toutes les nuits je crève d'envie de faire l'amour avec un sublime apollon. Et tous les matins, je me tape une crève d'enfer. Il paraît que j'hurle tellement de désir que la fenêtre s'en souvient. Elle se retrouve sur le carreau, battants entrouverts. Un soir, submergée de solitude, je me suis vengée sur mon graillou. J'ai englouti un cassoulet très copieux. Ce qui ne m'a pas empêchée de plonger dans mon rêve érotique orchestré par une pétarade rythmée de mes cris haletants. Je me souviens des échos bruyants et surtout du bouquet vaginal dans un réveil brutal, les badigoinces complètement desséchées. Je me demande si la carrée n'a pas tremblé avec tout ces tirs looping. Résultat : rhume carabiné. L'humidité et le zef marron ne font pas bon ménage. Encore une nuit seule. J'ai passé toute la journée à éternuer.
Arthur, Il te faut lire cette lettre!Nous sommes la veille de notre voyage autour du monde.Mais demain je ne pars pas avec toi !Mon cher mari,je fais preuve de courage pour t'annoncer ce qui te semblera une horrible trahison.Mais je ne gâcherai plus ta vie et je vais enfin vivre la mienne. Féerie de couchers de soleil au bout du monde dans ses bras et non les tiens,sa peau contre moi dans ces lagons si purs:mon cœur bat pour cet être,ma moitié et mon double tout autant.Son manque se fait si cruellement sentir que je m’asphyxie près de toi.Cette étincelle dans mon regard à son contact l'as-tu seulement remarquée? Oui tu connais l'objet de mon désir.Je t'ai tant de fois conté nos espiègleries d'enfance.Tu as ri de nos frimousses immortalisées dans les albums photos.Arthur si tu es sensible à ce que je suis,tu l'auras deviné.Je pars faire ce tour du monde et suivre le parcours de ma vie avec mon amour de jeunesse, mon unique amour ,avec Elise...Adieu ,signée Louise
Mon cher Jules, Tu dois savoir que je t'ai vu avec cette fille, cet après-midi, à la plage. Je ne peux pas te blâmer. Elle est jeune, jolie et vous semblez partager déjà bien plus que nous ne partageons tous les deux désormais. Mais rappelle-toi, Jules, le temps où nous riions ensemble, où tu étais heureux d'être simplement près de moi. Tu as tellement changé, Jules. Et en si peu de temps, que j'ai parfois du mal à reconnaître cet homme qui se tient devant moi. J'imagine que tes lèvres, qui me couvraient si souvent de baisers, sont pressées d'explorer les siennes d'une façon bien plus tumultueuse. Même si je sais que je garderai toujours une place particulière au fond de ton cœur, je ne suis pas certaine de parvenir à faire cesser un jour cette jalousie qui se déchaîne en moi chaque fois que je te vois avec une autre femme ! Essaie simplement de ne pas trop m'en vouloir. Je t'aime. Maman
Mon amour, je me dois de te révéler aujourd'hui ce secret qui me hante et me déchire les entrailles depuis toutes ces années. Dans quelques jours, je ne serais plus et je te dois la vérité avant de rejoindre les âmes errantes qui nous frôlent chaque jour dans cette immense baraque. Je t'ai menti chaque jour depuis dix ans. Notre rencontre n'était pas due au hasard, je l'avais préméditée. Ma Mini ne t'a pas renversé par malchance sur ce passage clouté niçois il y a dix ans, je t'ai percuté volontairement car je devais trouver un moyen de te rencontrer. J'aurais pu t'aborder comme n importe quel autre fille dans un bar et t'offrir un verre mais je savais déjà que ton goût pour l'occulte et les coups du sort joueraient en ma faveur si notre premier contact était explosif. Mais pourquoi me diras-tu ? Et bien tout simplement parce que nos destins sont liés depuis 4 générations et que je n'ai pas le droit de t'aimer, parce que dans nos veines coule le même sang bleu aristocratique ...